mercredi 21 janvier 2009

Prospection à Saint Pé

Sortie au Castets

Enfin presque, car des Castets on a vu que l’entrée qui parait quelque peu étroite.
Mais ce n’est pas çà qui nous a arrêté, c’est plutôt l’attrait de la découverte.

En effet, depuis que l’on a fait les Moustayous et après un report topo il semblerait que le terminus ne serait pas si loin de la surface. Alors !!!!!!

Isa ;Lucky ( c’est le surnom adopté pour Jean Luc L à l’unanimité pour des facilités de communication), FiFye (c’est le surnom du détenteur du GPS et je ne sais pas pourquoi) et moi même ( dit Le Maudit ) nous nous lançons dans les pentes de la forêt de Tres Courts.

Très rapidement nous trouvons quelques petits terriers qui excitent un peu notre prospection alors que de son coté FiFyE cherche toujours ses satellites.
Nous progressons donc par petits bons, FiFye nous tiens en laisse et nous ramène dans le droit chemin quand la petite troupe se laisse aller sur les chemins de la perdition.
Car l’objectif est bien de trouver la zone probable du terminus des Moustayous.

C’est au pied d’une barre rocheuse que je trouve une petite entrée ( UTM30, X=0730271, Y=4773649, Z=466m, avec une mauvaise réception satellite ) où j’entends couler de l’eau.
C’est Isa qui s’y colle, ça passe et elle se retrouve dans une petite rivière alimentée par la fonte et la pluie qui est bien tombée ces derniers temps. Elle fonce vers l’amont en progressant assez facilement et se retrouve sur une sorte de chaos qu’elle escalade avant de se rappeler qu’elle est seul, en première et qu’il faudrait peut être avertir les autres.

Nous nous retrouvons tous dans cette cavité qui a certainement comme origine l’effondrement d’une strate provoquer par le surcreusement du joint de strate. L’amont se termine par un passage dans la trémie impénétrable sans bouger quelques blocs.
Le froid qui commence à nous envahir nous ramène au but de notre promenade et, après le point GPS de « Monsieur Satellite » nous repartons à l’aventure. Lucky et Isa arrive sur le chemin qui mène au Moustayous et dans le même temps FiFyE repère la zone d’éboulis susceptible d’être proche du terminus.
Opération réussie, avec le chemin il nous est facile de prendre des repères, FiFyE et Lucky tronçonnent quelques arbres qui font office de Cairn. La zone n’est pas trop loin du chemin et nous imaginons déjà faire la traversée.

La nuit nous pousse vers un retour rapide à la voiture. La suite vous la connaissez, des plans, des espoirs, des hypothèses, des questions et tout le monde s’endort avec la satisfaction d’être spéléo.

Les Photos:

samedi 17 janvier 2009

Le mystère du Roy


Tout a commencé au petit matin quand ma voiture n’a pas voulu démarrer. J’ai rendez vous avec FiFyE et je n’arrive pas à le joindre. Quand je le retrouve il me dit qu’il a oublié son portable, ce qui arrive jamais, FiFyE ne se sépare jamais de son portable. Est-ce des coïncidences ou les premier signes d’une journée peu ordinaire ?


Le rendez vous, ce matin là, était fixé à 9h30 à Lourdes. Nous devions faire la Grotte du Roy Et Bubu, qui fut longtemps notre guide spirituel au CDS, nous montrait, aujourd’hui la voix royale. Véro et Ronan du SNEC faisait parti du voyage. Mais pourquoi un rendez vous sur le parking d’un magasin discount pour une sortie si prestigieuse ?


C’est en véhicule tout terrain que l’on fait la marche d’approche et c’est des salves détonantes qui nous accueillent à l’entrée d'un champ de tir et de la cavité.
Après quelques explications sur l’origine de l’homme et de la grotte, toute l’équipe est prête à pénétrer le royaume des ténèbres. Et c’est alors que le premier incident survient. Véro n’a pas de lumière, on lui a saboté sa Calebombe. Ronan et FiFye réparent pendant que Bubu tente une reconnaissance de sécurité, je le suis, inquiet.


Tout rentre dans l’ordre et quelques minutes plus tard on patauge dans 50 cm d’eau mais Bubu s’étonne déjà de ne pas avoir vu les colonies de Chiroptères dans la partie supérieure anciennement aménagé. C’est que quelques mètres plus loin que nous allons rencontrer quelques Rhinolophes que nous dépassons dans le calme et avec acéto éteint. Plus tard nous verrons dans la salle de la Vierge les deux familles réunies et faisant un petit somme sur un fil de l’ancien aménagement. FiFyE va prendre quelques photos mais Véro subit encore la malédiction, elle n’a plus de pile dans son appareil photo et Ronan s’éclaire avec deux petites diodes qui ont la puissance de deux bougies. Le maléfice nous poursuit.


Pour accéder au niveau supérieur il nous faudra équiper sur les broches existantes car il n’y a plus les cordes qui avaient été laissé pour les gens de la protection des oiseaux.
La suite se fait dans une Galerie « fait mains » ou l’on est partagé entre admiration et désolation. Tout ce travail inutile qui défigure une partie de la grotte. Mais la suite nous rappelle que nous sommes des spéléo et nos genoux deviennent la partie la plus importante de notre anatomie. Toujours sous les explications de notre guide d’un jour et d’un courant d’air, nous atteignons les grands volumes et ses escalades que le GRAS et le GSHP se partagent.
C’est à ce moment là que l’on décide de faire la pause bouffe. Et, alors que tout le monde est affairé à grignoter son petit encas (sauf Ronan qui suce des barres de Céréales décharnées), alors que le silence immense, suscité par le manque de conversation évident de mes camarades, un bruit assourdissant retenti dans la caverne. Bref mais fort audible, l’origine de ce bruit reste encore un mystère. Pour certain c’était un chevreuil, d’autres, dirent que ce serai plutôt le coït résultant d’une relation entre un Rhinolophe et une Chiroptère, certains avanceront l’hypothèse du grand mangeur de pierre remontant du centre de la terre, il n’y a que Véro qui ne veut rien savoir et qui refuse obstinément de connaître la fin. Mais le grand Mystère de la grotte du Roy est bien là et le reste de la sortie sera hanté de ce bruit insolite.


La suite de la balade se fait après la descente d’un puits que l’on descend à ma grande surprise en rappel, nous interdisant donc la sortie par ce passage et qui va donner encore plus de mystère à la suite car seul Bubu connaît la suite et son comportement par la suite augmentera la sensation de désespoir qui nous habite. En effet, arrivé au terminus où un siphon de sable nous attend, Bubu a une attitude fort curieuse. Il se couche dans le sable en psalmodiant des mots étranges ponctués d’onomatopée du style « dooooooooolllleeeeeee ou llleeeddddooooollll » puis il prend un récipient et, tout en caressant le sable, le rempli puis le referme délicatement en répétant « contentledol. Etant témoin de cette scène je vous avoue que mon instinct de survie est devenu plus évident, il fallait sortir rapidement de ce trou avant d’être à notre tour contaminé. Ce que nous avons fait sans tarder après avoir croisé deux membres de la LPO venu discuter avec les chiroptères présents.


Une fois dehors, l’étrangeté de cette sortie nous a apparu moins évident mais deux faits marquant prouvent que le mystère de la grotte du Roy est entier. Si vous avez l’occasion de voir les photos de FiFyE vous allez voir des choses !!!!!!!!

Et la nouvelle est tombée, quelques minutes après notre retour « Toulouse a perdu en coupe d’Europe » Ce qui prouve bien l’exceptionnelle particularité de cette inoubliable journée.
Je tiens malgré tout à remercier mes camarades du jour qui mon soutenu et accompagné dans cette expérience si Mystérieuse.

Jean-Luc F.

Les Photos:



mardi 13 janvier 2009

Le Couey Lodge

Un paqué d'Aquas au Couey Lodge...
13 janvier 2009

Quelques jours avant, Nico m'apprend que le groupe de préqualification du BE de Spéléo va faire le Couey Lodge à la Pierre St Martin. C'est l'occas pour y aller. J'appelle Bib et Bast., ils sont partant.
L'idée est de partir aprés le groupe de préqualif., de se croiser sous terre et de déséquiper.
Nous faisons la route jusqu'à la Pierre St Martin.
On s'équipe tranquillement, on a le temps, et suivons les traces dans la neige...qui tournent un peu...Heureusement, des bâtons plantés dans la neige nous seront salvateurs! Nous rentrons vers 15h dans cette grande entrée.
Toute la première partie est en glace et en neige, c'est sympa et glissant. Les puits s'enchaînent avec des éboulis stabilisés (P15, P20, P65, P55 et P20 plus quelques ressauts) et nous sommes très vite à leurs bases (-249m). Bib avance maintenant en terre inconnue, ayant pris un but à cet endroit un jour où ça coulait bien à l'intérieur....là où cela ne devait pas...
Suit un méandre étroit et assez chiant où il faut parfois progresser allongé sur des cailloux...Puis un P11 et un autre méandre. Nous rejoignons la première grande salle, celle du réchaud (-304m). Une pause s'impose.
On suit la rivière, passons des laminoirs et arrivons à la salle Henri Brosset. Re-pause...
Nous franchissons par le dessus une grosse coulée de calcite avec pas mal de concrétions et suivons la rivière C'est très sympa. On arrive à la salle des deux sèvres. Re-pause.
Nous voyons une lumière venir vers nous, puis une autre et encore une... C'est le groupe qui remonte, nickel. Thibault, Floriane, Séverine, Erwann, Sandy et Simon, Nico et Tot! Ca fait plaisir de se croiser. On est onze personnes dont 6 des Aquas! Je suis content de revoir le groupe de pré-qualif avec qui j'ai passé une semaine bien sportive et très sympa au plateau d'Albion.
Les uns se changent, les autres mangent. Les opos qui font suite ont fait des dégâts! Simon a nagé la brasse dans une vasque (une prise à lâchée!), certains se sont bien mouillés. On demande combien de temps il nous reste pour voir le siphon. Les réponses vont de une heure ½ à 3 heures pour l'aller retour! On n'a pas tous la même notion de temps sous terre, on dirait. On verra bien. On a maintenant un peu la pression, non, je ne mouillerais pas. C'est le nouveau challenge, ne pas se mouiller.

Les groupes repartent les uns vers le bas, les autres vers le haut. On progresse encore ¾ d'heure pour rejoindre le siphon. Les opo sont très sympa à faire, cela s'enchaîne bien jusqu'à une vasque plus grande que les autres. Je me dit un court instant que celle-là va être dure à franchir mais très vite je vois un fil d'ariane et comprend que c'est le siphon (déjà!). C'est très sympa, on est content d'être là. Quelques photos du siphon...et du canard de Tot qui essaie de surfer un rouleau à sa taille...et c'est reparti.
Reste à tout faire dans le sens inverse et à déséquiper les puits d'entrée.
On ressort vers 7h. Bast qui sort en premier, file au fourgon qu'il découvre sous la neige. Le groupe de préqualification est dans leur vehicule, ça caille, ils dorment. Il est tombé 25cm de neige pendant qu'on était sous terre. Ca deviendrait presque une habitude...Au plateau d'Albion, on avait eu la même à la sortie mais c'était dans le Vaucluse et on ne s'y attendait pas...du moins pas autant.
Déneigement, chaînage et rentrage à Bagnères avec un frein à main de bloqué pendant quelques kilomètres...Il a gelé en 1 heure!
Encore une belle sortie...C'est cool...

Laurent

samedi 10 janvier 2009

Grotte des Moustayous

FiFyE nous avait prévenu, c’est pas facile de trouver ce trou sous la neige !

C’est donc à 10h30 que nous nous sommes retrouvés devant un café à St Pé. La route pour accéder au parking du château d’eau était un peu gelée mais ce n’est pas çà qui va arrêter le FiFye qui réussi à hisser la voiture et le matos au château d’eau.
Après quelques remarques un peu déplaisantes sur les équipements respectifs, le groupe se dirige vers le trou.
L’altimètre est étalonné ce qui nous servira bien un peu plus tard (merci Jean Luc). Un premier stop est fait devant un trou dont je ne me rappelle pas le nom (note de FiFyE : les Castets) mais qui s’ouvre au fond d’une doline pas trop encombré, contrairement à ce que l’on imaginait.
Nous suivons ensuite un chemin qui nous fait gagner un peu d’altitude. C’est donc avec plein d’élan qu’on se lance sur ce sentier enneigé. Nous trouvons une première rubalise qui nous donne un peu d’halent, puis une deuxième c’est bon on est sur la bonne voie, le moral est bon.
C’est à ce moment là qu’on trouve une super résurgence dont personne ne nous a parlé, peu importe, FiFyE et Jean Luc se jette dedans. Laurent et moi même gardons en vu l’objectif. Le sentier est visible mais pas le moindre Cairn en vu.
L’altimètre nous rappelle à l’ordre, on est trop haut. Notre chef à tous, décide de la marche à suivre, J Luc et l’alti reste sur la côte et nous on ratisse.
Et c’est là que FiFyE prend les mots au pied de la lettre, il arrive à trouver un trou improbable après avoir viré un mètre cube de feuille et veut s’y engouffrer, le gros ! Il fini par avouer son embonpoint et me demande de bien vouloir lui dire ce qu’il y a derrière cette large étroiture. Il y a de l’eau qui va me glacer pour le reste de la prospection.
C’est Laurent qui trouve un Cairn sous 50 cm de neige, il faut dire qu’il est entraîné à trouver des choses impossibles, vous l’avez vu ranger son Kit ? Mais pour l’heure c’est du bonheur, grâce à lui on a le trou.
Entre nous presque inratable tellement qui fume.
L’entrée se fait rapidement, il fait bon dessous. C’est Laurent qui se lance dans l’équipement du P40 sous le regard du maître du jeu. Les J Luc cassent la croûte et se réchauffe en tout bien tout honneur.
Le puits s’équipe plus vite que je l’avais prévu et on m’attend déjà.
Un puits superbe, du volume, de belles couleurs et des formes de calcites imposantes. Enfin c’est pas tout il faut descendre. Laurent est déjà en train d’équiper la suite, un petit puits de 8m dans la continuité du 40.
La suite est équipée par J Luc, un P18, on n’a pas trouvé le ressaut de 4 m mais J Luc nous équipe le ressaut de 6m.
On est dans une faille et le cheminement varié se fait assez facilement avec pour moi l’impératif permanent « éviter l’eau ». Nous cherchions un volume et nous nous sommes un peu perdu dans cette faille, trop bas peut être, en fait on s’est arrêté quand il a fallu se mettre les fesses dans l’eau, personne n’y tenait.


Pour ma part la remonté c’est fait tout de suite, cela faisait un peu de temps que je n’étais pas aller sous terre et je ne voulais pas retarder le déséquipement.
Mais je tiens à remercier mes 3 compères du jour qui mon offert le luxe de remonter sans Kit ce qui m’a permis d’apprécier encore mieux ce puit de 40 et l’atmosphère de cette cavité qui est, ma foi, très agréable.
La sortie de nuit, sous la lune, termine cette escapade dans la fraîcheur, certes, mais aussi avec le sentiment d’avoir fait une bonne sortie de reprise pour un spéléo qui n’est pas très actif.
Merci à Laurent pour son énergie, à J Luc pour son calme et ses conseils et à FiFye pour son œuvre.
En conclusion il faut aussi dire que cette zone pourrait déceler quelques surprises et qu’il serait intéressant d’y faire quelques prospections.

Jean Luc F.

Les Photos:

vendredi 2 janvier 2009

Grotte du Diable Rouge

Petite virée à la Grotte du Diable Rouge avec l'Asso de Bib : Sentier Nomade... ça coulait un peu, on a eu le droit aux cascades, génial !!!