samedi 17 janvier 2009

Le mystère du Roy


Tout a commencé au petit matin quand ma voiture n’a pas voulu démarrer. J’ai rendez vous avec FiFyE et je n’arrive pas à le joindre. Quand je le retrouve il me dit qu’il a oublié son portable, ce qui arrive jamais, FiFyE ne se sépare jamais de son portable. Est-ce des coïncidences ou les premier signes d’une journée peu ordinaire ?


Le rendez vous, ce matin là, était fixé à 9h30 à Lourdes. Nous devions faire la Grotte du Roy Et Bubu, qui fut longtemps notre guide spirituel au CDS, nous montrait, aujourd’hui la voix royale. Véro et Ronan du SNEC faisait parti du voyage. Mais pourquoi un rendez vous sur le parking d’un magasin discount pour une sortie si prestigieuse ?


C’est en véhicule tout terrain que l’on fait la marche d’approche et c’est des salves détonantes qui nous accueillent à l’entrée d'un champ de tir et de la cavité.
Après quelques explications sur l’origine de l’homme et de la grotte, toute l’équipe est prête à pénétrer le royaume des ténèbres. Et c’est alors que le premier incident survient. Véro n’a pas de lumière, on lui a saboté sa Calebombe. Ronan et FiFye réparent pendant que Bubu tente une reconnaissance de sécurité, je le suis, inquiet.


Tout rentre dans l’ordre et quelques minutes plus tard on patauge dans 50 cm d’eau mais Bubu s’étonne déjà de ne pas avoir vu les colonies de Chiroptères dans la partie supérieure anciennement aménagé. C’est que quelques mètres plus loin que nous allons rencontrer quelques Rhinolophes que nous dépassons dans le calme et avec acéto éteint. Plus tard nous verrons dans la salle de la Vierge les deux familles réunies et faisant un petit somme sur un fil de l’ancien aménagement. FiFyE va prendre quelques photos mais Véro subit encore la malédiction, elle n’a plus de pile dans son appareil photo et Ronan s’éclaire avec deux petites diodes qui ont la puissance de deux bougies. Le maléfice nous poursuit.


Pour accéder au niveau supérieur il nous faudra équiper sur les broches existantes car il n’y a plus les cordes qui avaient été laissé pour les gens de la protection des oiseaux.
La suite se fait dans une Galerie « fait mains » ou l’on est partagé entre admiration et désolation. Tout ce travail inutile qui défigure une partie de la grotte. Mais la suite nous rappelle que nous sommes des spéléo et nos genoux deviennent la partie la plus importante de notre anatomie. Toujours sous les explications de notre guide d’un jour et d’un courant d’air, nous atteignons les grands volumes et ses escalades que le GRAS et le GSHP se partagent.
C’est à ce moment là que l’on décide de faire la pause bouffe. Et, alors que tout le monde est affairé à grignoter son petit encas (sauf Ronan qui suce des barres de Céréales décharnées), alors que le silence immense, suscité par le manque de conversation évident de mes camarades, un bruit assourdissant retenti dans la caverne. Bref mais fort audible, l’origine de ce bruit reste encore un mystère. Pour certain c’était un chevreuil, d’autres, dirent que ce serai plutôt le coït résultant d’une relation entre un Rhinolophe et une Chiroptère, certains avanceront l’hypothèse du grand mangeur de pierre remontant du centre de la terre, il n’y a que Véro qui ne veut rien savoir et qui refuse obstinément de connaître la fin. Mais le grand Mystère de la grotte du Roy est bien là et le reste de la sortie sera hanté de ce bruit insolite.


La suite de la balade se fait après la descente d’un puits que l’on descend à ma grande surprise en rappel, nous interdisant donc la sortie par ce passage et qui va donner encore plus de mystère à la suite car seul Bubu connaît la suite et son comportement par la suite augmentera la sensation de désespoir qui nous habite. En effet, arrivé au terminus où un siphon de sable nous attend, Bubu a une attitude fort curieuse. Il se couche dans le sable en psalmodiant des mots étranges ponctués d’onomatopée du style « dooooooooolllleeeeeee ou llleeeddddooooollll » puis il prend un récipient et, tout en caressant le sable, le rempli puis le referme délicatement en répétant « contentledol. Etant témoin de cette scène je vous avoue que mon instinct de survie est devenu plus évident, il fallait sortir rapidement de ce trou avant d’être à notre tour contaminé. Ce que nous avons fait sans tarder après avoir croisé deux membres de la LPO venu discuter avec les chiroptères présents.


Une fois dehors, l’étrangeté de cette sortie nous a apparu moins évident mais deux faits marquant prouvent que le mystère de la grotte du Roy est entier. Si vous avez l’occasion de voir les photos de FiFyE vous allez voir des choses !!!!!!!!

Et la nouvelle est tombée, quelques minutes après notre retour « Toulouse a perdu en coupe d’Europe » Ce qui prouve bien l’exceptionnelle particularité de cette inoubliable journée.
Je tiens malgré tout à remercier mes camarades du jour qui mon soutenu et accompagné dans cette expérience si Mystérieuse.

Jean-Luc F.

Les Photos:



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