mardi 25 août 2015
Titouanouk, 1,5 km de galerie et ça continu...
L’odyssée continu...
Nous sommes 4 aujourd'hui, Olivier, Jean-luc, une personne invitée et moi-même. Nous partons nous attaquer à une des escalades dans l'extrémité de la galerie des Titans.
Nous commençons par équiper une traversée au dessus d'un sous-tirage pour atteindre le pied de l'escalade entrevue. Je plante un spit et olivier finit la traversée assuré par la corde.
Un passage bas quasiment obstrué par l'argile est dégager par olivier pendant que je commence à équiper.
Derrière après un toboggan d'argile un beau puits remontant d'au moins vingt mètres laisse deviner plusieurs départs de galeries en hauteur. Puits que l'on va rejoindre par l'escalade entrevue auparavant.
J'attaque l'escalade, ici rien n'est simple, les photos parlent d'elle même. Nous somme couvert d'argile et chaque manipulation devient difficile. De plus le calcaire est pourri par endroit. Constitué d'un mélange gréseux avec des veines d'argile et de vide dans sa structure. Le calcaire fissure et les spits tournent... Olivier aimerait bien finir les derniers mètres en libre mais je lui explique que les amarrages ne tiendront pas une chute en facteur deux... Je termine donc l'escalade en me décalent de l'objectif pour trouver de bonne dalle de calcaire massif. J'utilise de préférence des gougeons plus rapide à planter et à utiliser avec l'argile...
J’atteins l'objectif et sans surprise je tombe sur le puits remontant. une autre petite escalade donne sur deux galeries ça sera pour plus tard. J'équipe l'escalade en fixe.
Olivier s'attaque à atteindre une autre galerie plus basse qu'il faut aller chercher à l'opposer. L’opération est délicate il faut se jeter et basculer derrière un éperon d'argile sous peine d'un retour brutal deux mètres en dessous...dans le puits de vingt mètres. Il se jette et à califourchon il prend pied sur cette vire pour atteindre la galerie.
Derrière la galerie continu, en plafond une veine de brèche sombre est du plus bel effet. Ravis nous avançons les yeux grand ouvert.
Des galeries qui partent dans tous les sens. Aujourd'hui, nous explorons la branche apparemment la plus intéressante sur environ 150 m en traversant des zones à puits. Le terrain est glissant, certains passages sont vertigineux. Nous assurons chacun de nos pas pour ne pas chuter dans les abîmes, un beau puits avec volume sera à descendre. Au passage d'un coude nous découvrons des parois laquées de noir dont la substance pourrait provenir d'un écoulement depuis la surface (?). Là la pollution est très nette est montre la fragilité d'un réseau hydrologique dans un Karst, l'eau jaunâtre va rejoindre l'Aiguette en polluant l'eau source de vie, les trous ne sont pas des poubelles... Personne n'est à blâmer, jadis il était courant de jeter dans les "trous", de plus il s'agit certainement d'une pollution du au fumier.
Nous progressons lentement car il faut équiper, la taille de la galerie se réduit progressivement pour nous amener dans un laminoir qui nous fait craindre la fin de cette artère. La chance nous sourit une fois de plus : nous découvrons au bout du laminoir une petite fenêtre qui laisse passer de l'air. Il faudra creuser dans le tapis d'argile au sol pour découvrir la suite.
Voilà pour cette fois et c'est après onze heures d'explos que nous ressortons de Titouanouk qui totalise approximativement 1,5 km de galerie et nous pouvons espérer atteindre les deux kilomètres avec le nombres de conduit qu'il nous reste à explorer. Reste à espérer que l'on retrouve des galeries plus sèches et concrétionnées. RP de Miguel et Olivier